Le mot de Bertrand Schwartz

Lors de ma première rencontre avec le Synami, nous avons évidemment parlé des Missions Locales. Dans les années précédentes, j’ai eu plusieurs contacts informels avec des Missions Locales. Et j’ai pu partout constater qu’elles réalisaient un travail considérable. Elles étaient pour de nombreux jeunes, le seul lieu d’écoute et d’espoir.

Si elles existent encore aujourd’hui et sont devenues absolument indispensables, c’est parce que les salariés ont développé un courage, une persévérance et une imagination extraordinaires. Mais j’ai en même temps pris conscience de ce que le « dispositif » les coinçait terriblement, que le sens-même de leur travail était mis en cause, et que nombre des personnels étaient déstabilisés.

Elles ont toutes entre dix et vingt-cinq ans d’âge, et énormément de choses ont changé depuis. J’estime alors qu’il faut repenser le dispositif.

Ensemble avec les responsables du Synami, nous nous sommes dit qu’il serait important de lancer une véritable Recherche-Action collective réalisée par les salariés eux-mêmes, et, profitant des périodes électorales, de faire de fortes propositions d’aménagements.

Le Synami a immédiatement pris la balle au bond, et m’a demandé si j’accepterais d’y participer. C’est avec joie que j’ai donné mon accord, et nous voilà donc lancés dans une aventure commune.

Les premières actions lancées apportent un résultat très important ; la forte mobilisation des acteurs, tous souhaitent eux-aussi participer à l’aventure et cela prouve que l’insertion des jeunes est, pour tous, le centre de leurs préoccupations.

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